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Palazzo dei Priori

Pérouse, ville de culture au coeur de l’Ombrie

Pérouse, ville de culture au coeur de l’Ombrie
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La tranquillité de la campagne que domine l’ancienne cité étrusque de Perugia, magnifiquement posée au sommet d’une colline, porte l’esprit à la méditation. Ses monuments attestent d’une civilisation qui ne s’est jamais démentie à travers les âges: époque étrusque, époque romaine, moyen âge, splendeur de la  Renaissance.

Capitale de la région d’Ombrie, au cœur de la péninsule italienne, Pérouse, siège d’une des plus anciennes universités d’Europe, est aujourd’hui plus que jamais une ville de culture, avec son glorieux Ateneo, l’Université italienne pour étrangers, qui remonte au 13e siècle, son Académie des Beaux-Arts, son « Liceo Musicale Francesco Morlacchi » , et ses musées, bibliothèques, institutions nombreuses et diversifiées. Autant d’éléments qui permettent aux visiteurs de goûter un délicieux séjour dans un paysage empreint d’une profonde poésie.

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Pour le promeneur, Pérouse, dont le centre est libre de toute circulation automobile, est un véritable régal, de jour comme après la tombée de la nuit : rues étroites, pavées ou dotées de marches pour mieux escalader la colline, nombreuses arches, escaliers monumentaux, les restes d’un aqueduc pour passer d’une partie de la ville à l’autre, des puits, des fontaines, des terrasses pour se reposer sur un banc et admirer la campagne environnante. Un parfum de mystère pour le promeneur qui, par endroit, peut avoir l’impression d’avoir fait un bon de dix siècles dans le passé.

Découvrir Pérouse
La rue principale de Pérouse est le Corso Vannucci, hommage à Pietro Vannucci, plus connu sous le nom du Pérugin. Elle correspond au centre historique de la ville. Elle se déroule en pente douce entre la Piazza Italia, au sud, et la Cathédrale, au nord. Sur la place Italia s’élève le palais néoclassique Cesaroni (1898), actuel siège du Conseil Général d’Ombrie. Sur le cours, à gauche, le collegio del Cambio, autrefois Chambre de commerce. A l’intérieur, il faut visiter la salle décorée des magnifiques fresques du Pérugin. Plus loin, on arrive sur la Place du 4 Novembre, coeur de la ville, très animé, avec en son centre la Fontana Maggiore (1278), fontaine médiévale aux magnifiques proportions, oeuvre de Fra Bevignate, dont les bas-reliefs ont été en partie exécutés par Nicola et Giovanni Pisano et les « Les Trois Nymphes » par Arnolfo di Cambio.

Palazzo dei Priori
Sur le cours Vannucci, le Palazzo dei Priori est l’édifice le plus impressionnant de la ville. Construit à partir de 1292, il fut achevé en 1443. C’est un des plus beaux témoignages de l’architecture médiévale en Italie. Sa façade principale, aux grandes proportions, percée de nombreuses fenêtres et surmontée d’une tour, est recouverte de travertin et de marbres blancs qui lui donnent cet aspect caractéristique. Sur la façade qui fait face à la cathédrale, un escalier conduit à un portail en ogive au-dessus duquel on remarquera deux statues de bronze, l’un d’un Griffon, symbole de la ville, l’autre d’un Lion, symbole du parti Guelfe. Le portail ouvre sur la « Salle des Notaires », volumineuse salle médiévale aux voûtes décorées de représentations des fables d’Esope.

Au dernier étage est installée depuis 1878 la Galleria nazionale dell’ Umbria, une des plus remarquables d’Italie, un temple de la peinture ombrienne.

Galleria nazionale dell’ Umbria
On y trouve les œuvres de Giovanni Pisano, Arnolfo di Cambio, Sassoferrato, Pietro da Cortana, Duccio (Madone), Meo da Siena, Bonfigli (fresques: Vie de saint Herculanus et de saint Louis de Toulouse), Gentile da Fabriano (Vierge et enfant), Piero della Francesca (polyptique), N.Alunno, Agostino di Duccio (terre cuite, Madone), Luca Signorelli, Benozzo Gozzoli(Vierge, enfant et saints), Angelico (polyptique). Dans la salle VII « Miracles de saint Bernardin », œuvre composite à laquelle travaillèrent Bonfigli, Pinturicchio, le Pérugin et d’autres peintres; le Pérugin (Adoration des Mages), Francesco di Giorgio Martini (Flagellation, bronze). Parmi les autres œuvres très importantes du Pérugin, il faut admirer dans la salle IX: « Pietà », « Vierge et enfant », fresque; dans la même salle, de Pinturicchio, un grand tableau d’autel, « Madone ». Les dernières salles, X à XII, renferment des œuvres de l’école du Pérugin. La Bibliothèque Augusta (130.000 œuvres, nombreux incunables, manuscrits anciens) est attenante à la galerie.

La Cathédrale San Lorenzo
Sur la place du 4 Novembre s’élève, face au Palais des Priori, la cathédrale gothique San Lorenzo dont on aperçoit en premier lieu la façade gauche. Commencée en 1345 et terminée en 1430, elle est restée inachevée pour ce qui est de son revêtement extérieur. La statue en bronze de Jules III qui orne son escalier est une œuvre de Vincenzo Danti au 16e siècle. A l’intérieur, divisé en trois nefs par des piliers octogonaux,  il faut voir le chœur, œuvre de Giuliano da Maiano et Domenico del Tasso, dans la nef gauche, le bas-relief  « Pietà et Père Eternel d’Agostino di Duccio.

Le musée dell’ Opera del Duomo est attenant à la cathédrale. Il renferme des œuvres remarquables de Luca Signorelli, « Vierge et Saints », et de Bartolomeo Caporali, « Pietà ».

 

L’Arc Etrusque
Par la via delle Volte, la piazza Cavallotti,  la via Battisti et son beau point de vue, on arrive à la piazza Fortebraccio, où se dresse le majestueux Arc Etrusque, encore appelé Arc d’Auguste, un autre des symboles de la ville. Construit à partir des 3e et 2e siècles avant J.-C. il reçut des adjonctions romaines au premier siècle de notre ère. De part et d’autre de la porte deux puissants donjons dont celui de droite a été abaissé par la suite. La fontaine ornant le donjon gauche est bien postérieure puisqu’elle ne fut ajoutée qu’au 17e siècle tandis que la loggia date du 16e siècle.

L'Arc étrusque

L’Arc étrusque

A gauche le palais Gallenga Stuart, construction à trois étages de style baroque (1758) est le siège de l’Université pour les étrangers (Università per stranieri di Perugia), fondée en 1921.

De la piazza Fortebraccio, on entre dans la via Pinturicchio (au 7, de la maison où habita l’ artiste), au bout de laquelle s’élève Santa Maria Nuova, au beau choeur gothique du 15e siècle,en bois. Par la porta Pesa et la via Brunamonti, on va à l’église de la Madonna di Monteluce (13e siècle).

Sant’Ercolano
En contrebas de la Piazza Italia on accède par une belle rue en pente à l’église Sant’Ercolano, église gothique au caractère médiéval marqué. Construite aux 14e et 15e siècles, elle fut érigée sur l’emplacement où Sant’Ercolano, saint patron de la ville, fut martyrisé par les Goths en 547. On pénètre dans l’église en empruntant un bel escalier double, construit en 1607.

San Domenico
De Sant’Ercolano, en empruntant le cours Cavour on arrive à San Domenico, imposante basilique gothique à la façade dépouillée, datant du début du 14e siècle et reconstruite par Carlo Maderno au 17e siècle. L’intérieur, tout aussi vaste et dépouillé, est dominé par une grande fenêtre gothique du 15e siècle, de 23 mètres de haut, et un chœur de la Renaissance. On y découvre aussi le splendide édifice funéraire de Benoît XI, du16e siècle. Dans le couvent a été installé le Musée préhistorique (objets de l’âge de la pierre, du bronze, du fer, trouvés dans les régions de l’Italie centrale) et les Musées d’antiquités étrusques et romaines (riche documentation sur les deux civilisations: tombeaux, vases, médailles, bronzes, lampes, statuettes, orfèvrerie, terres cuites).

San Pietro
Cinq cents mètres plus loin dans la même direction, on découvre la basilique San Pietro, sa cour entourée d’arcades et sa loggia du 17e siècle, et son haut clocher pointu visible de loin.

 

Une ville à l’atmosphère envoûtante, moins touristique que les toscanes Florence ou Sienne un peu plus au nord. Chaque année en juillet, les amateurs de concerts et de spectacles musicaux s’y retrouvent pour le festival « Umbria Jazz ». Atmosphère garantie pour de belles nuits d’été…