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Santa Cecilia

Santa Cecilia
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Il faut aller plus près du fleuve, dans le coude du méandre après le viale di Trastevere, pour rendre visite à l’église Sainte-Cécile, qui honore la sainte martyre.

L’église date du 5e siècle. Elle fut construite sur les ruines de la demeure du païen Valerien et de son épouse chrétienne Cecile, tous deux martyrisés.

Cécile agonisa durant trois jours.

L’édifice fut rénové au 9e siècle. Le pape Pascal y fit transporter les ossements de la Sainte et réaliser les mosaïques de l’abside.

Au 12e siècle furent ajoutés le portique et lecampanile roman de cinq étages.

En 1725 fut entrepris un réaménagement fondamental par Ferdinand Fuga qui réalisa le cortile au centre duquel il fit placer un vase antique.

Le portique a une architrave couverte d’une fort belle mosaïque. Ses colonnes ioniennes de granit rose ont pu conserver l’aspect du 12e siècle.

En revanche, l’intérieur et le plafond ont complètement perdu le caractère original, par la restauration baroque.

Dans la crypte, on peut voir les vestiges de la demeure romaine.

Santa Cecilia 5

 

Sous l’autel, le confessionnal abrite la sculpture en marbre de Sainte-Cécile, due à Stefano Maderno, en 1600. L’oeuvre est inspirée de la position de la mort affreuse dans laquelle la sainte se trouvait, un an plus tôt, lors de l’ouverture de son tombeau, aux catacombes de Calixte.

La posture traduit toute la cruauté du martyre subi.

Ayant survécu au bain bouillant dans lequel elle avait été jetée, elle fut finalement décapitée.

Les murs intérieurs de l’entrée et une partie de la longue nef comportent une fresque, endommagées, car elle avait été déplacée au 16e siècle, lors de la construction de la Galerie des Nonnes.

Cette oeuvre compte néanmoins parmi les plus importantes de la peinture médiévale. Sa fragilité fait limiter les visites à des autorisations spéciales.

La fresque du Jugement Dernier se trouve sur les murs de l’entrée. Au centre un fond pourpre supporte le Christ en Gloire entouré des légions célestes.

L’inspiration de la tradition byzantine est bien visible, mais le Christ n’est déjà plus le juge sévère. Son regard renvoie aux souffrances qu’il a endurées.

MarieJean-Baptiste et les Apôtres assistent au jugement dernier. Les anges conduisent les justes au paradis, les autres aux enfers.

Cavallini utilise en précurseur les lois de la perspective, notamment dans la représentation du trône divin.

 

 

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