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Cinq Jours à Rome – 2/5 Du Capitole au Colisée

Cinq Jours à Rome – 2/5 Du Capitole au Colisée
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Lorsque vous gagnez la colline du Capitole, célèbre colline antique effacée par les destructions, renaissante par l’oeuvre de Michel-Ange, remodelée par Napoléon, ressuscitée à l’époque du fascisme, il vous est permis de regretter l’ancienne citadelle qui contenait l’histoire de Rome.

Le Vittoriano qui la remplace, étage sur soixante trois mètres les souvenirs de l’unification italienne. Deux voies s’ouvrent à vous : l’escalier qui conduit à la vieille église Santa Maria in Aracoeli, à la façade si simple et si bouleversante, et la montée en pente douce, dite « la Cordonata », qui mène à la place si radieusement ordonnée.

Le Tabularium, toujours là, ne conserve plus les archives impériales. Il se plait malicieusement à retarder votre émotion d’apercevoir le Forum romain, en cachant le panorama.

Au centre, la statue équestre de l’empereur Marc Aurèle ne vous en voudra pas d’avoir été prise, lorsqu’elle y fut placée, pour celle de Constantin. Sur la cime sud s’élevait le temple de Jupiter. Ses restes ont été dégagés dans les années 1930.

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De tous les points du Capitole vous dominez Rome. La vue la plus impressionnante est à l’ouest et nord-ouest. La perspective est magnifique. Les restaurations de Mussolini ont ajouté la vue des Forums Impériaux par le percement de la via dei Fori imperiali menant au Colisée, qui ferme l’horizon.

Le Forum du peuple fut embelli, mais encombré, par tous les maîtres successifs de Rome. Successivement abandonné, démoli, enseveli, il n’était plus qu’un campo vaccino, un terrain vague où errait le bétail.

Il a été fouillé et répertorié à l’époque napoléonienne. A la fin du 19e siècle son déblaiement s’est achevé. En évoquant vingt cinq siècles d’histoire, il vous offre une promenade des plus plaisantes, mêlant les prestigieux vestiges de la république romaine et de l’empire aux magnifiques ouvrages religieux du règne des papes.

Il n’est pas de vue plus émouvante que celle du Forum populaire, cadre éminemment concentré d’une immense histoire.

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Devant vous, réclamant votre admiration émue : le temple de Vespasien (trois colonnes), le temple de Saturne (huit colonnes), les restes de la basilique Julia, voulue par César, la colonne de Phocas, l’arc de Septime Sévère.

Plus loin, au pied du Palatin, les restes du temple d’Auguste, les colonnes du temple de Castor et Pollux, en face les Rostres, la basilique Emilia; au troisième plan, Santa Maria Antiqua du VIe siècle installée dans la bibliothèque d’Auguste, la maison des Vestales, l’arc de triomphe de Titus. Sainte Françoise Romaine boucle le décor, non loin du Colisée.

Sur votre gauche s’échelonnent les églises Sainte-Martine sur les restes de l’ancien secrétariat du sénat romainSaint-AdrienSan Lorenzo in Miranda (ancien temple d’Antonin et Faustine) Saints Cosme et Damien (ancien temple du fils de Maxence) les nefs immenses de la basilique de Constantin.

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A droite, le Palatin dominé par le petit palais Farnèse. Au nord, les forums impériaux, en partie recouverts par la via dei Fori imperiali, tous établis sur le même plan : une place, des colonnades, un temple au centre.

Il vous faut maintenant escalader le Palatin pour retrouver les traces d’une histoire impériale extravagante.

C’est le berceau de Rome. On y a trouvé les restes d’une cabane qui serait celle où le berger Faustulus recueillit les jumeaux Romulus et Remus. Une colonnie de Latins s’y trouvait dès le 10e siècle avant notre ère.

C’est un quartier qui fut fréquenté par l’aristocratieAuguste y est né. Les empereurs y ont résidé, avec le centre de l’administration impériale, vivant dans des salles d’apparat, rendant la justice, rêvant dans d’immenses jardins d’hiver baptisés « stade ».

Le Palatin fut abandonné, comme le reste, aux temps difficiles, puis rebâti de quelques églises et du jardin du pape Farnèse. Le Palatin domine, vers le sud, le Grand Cirque, le Circus Maximus, qui existait déjà du temps des rois, avant la République et bien avant l’Empire.

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Au pied du Palatin, au sud-est du forum, Néron avait fait édifier un palais que le peuple surnomma « la Maison Dorée » dont le parc s’étendait dans la dépression de l’Esquilin. Les restes se voient dans les jardins aménagés.

Mais aurez-vous le temps de les découvrir car il vous faut descendre vers l’arc de Constantin et l’immense construction du Colisée, inauguré sous Titus, en 80 de notre ère. C’est le monument le plus célèbre de l’Antiquité et le plus imposant. Il servait au spectacle des combats de gladiateurs et de bêtes féroces. Il a assuré la popularité de tous les empereurs. Constamment embelli et réparé après les tremblements de terre de 217 et 442.

Au Moyen Age, il fut occupé par une des principales familles féodales, les Frangipani, dont c’était la forteresse de défense. Il servit ensuite de carrière pour la construction du palais de Venise, du Palais de la Chancellerie, du palais Farnèse.

Le pape Benoît XIV, au 19e siècle, le fit déblayer et protéger.

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