Ne manquez pas !
Accueil / Rome / L’Essor du Christianisme
Raphaël - Le Christ confie l'Eglise à Pierre

L’Essor du Christianisme

L’Essor du Christianisme
4.9 (97.14%) 7 vote[s]

C’est à Rome, où saint Pierre et saint Paul auraient subi le martyre, que les papes, qui sont leurs successeurs, fondent la religion catholique, la rendant ainsi indissolublement intégrée à l’histoire de l’Empire romain.

C’est d’abord un culte importé d’Orient, comme bien d’autres, adopté par Constantin et sa famille dès 313 par l’édit de Milan. Constantin fait ériger Saint Jean de Latran.

Beaucoup de Romains restant fidèles aux dieux païens, ce n’est que vers le 5e siècle que la nouvelle religion se répand. Des églises sont édifiées.

Le pape Grégoire 1er (590-604) entreprend une politique le conduisant à exercer le pouvoir temporel d’un chef d’Etat. L’évangélisation qu’il fait pratiquer en Europe attire les pèlerins qui donnent à la ville un nouvel essor.

essor_christianisme_charlemagneMais la papauté n’a pas de forces militaires. Craignant l’invasion des Lombards, le pape Stéphane III recherche en 752 l’alliance du roi des FrancsPépin le Bref, qui repousse les envahisseurs et décrète l’autorité du pape sur Rome en posant ainsi la première pierre des futurs Etats pontificaux.

Le pape Léon III couronnera Charlemagne solennellement en l’an 800, pour sceller l’alliance.

Ces accords auront pour effet désastreux d’engendrer un conflit de préséance entre les papes et les empereurs carolingiens.

Plusieurs siècles connaîtront la lutte entre les antagonistes, les papes voulant détenir le privilège de couronner les empereurs d’Occident pour marquer leur pouvoir temporel, ces souverains voulant intervenir lors de l’élection des papes, pour assurer leur suprématie.

En 1084, les Normands de Guiscard pillent à leur tour la ville, pendant la querelle des investitures.

Ce n’est qu’en 1122, par le concordat de Worms, que le conflit s’arrêtera, pour un temps, le Saint-Siège développant son pouvoir en Europe au 12e et au 13e siècle, consolidé par ses grandes richesses foncières.

Au 14e siècle, les monarchies européennes ainsi que les duchés italiens tentent à nouveau d’échapper à l’influence de la papauté, elle-même en butte avec les grandes familles des potentats.

Les querelles deviennent assassines. Sous la pression de la France, le siège de la papauté est transféré en Avignon, en1309, jusqu’avant la fin du siècle, en 1377.

Cette période d’exil, loin des intrigues, servit à réorganiser en profondeur l’administration de l’Eglise chrétienne et à réformer le clergé. Par contre, les liens établis avec la Cour de France irritèrent l’Angleterre et l’Allemagne, créant un climat politique nuisible à la papauté.

A l’époque de la Renaissance italienne, provoquant une impulsion artistique, les papes sortent la ville de Rome de l’état de désolation dans laquelle elle se trouvait alors.

Ils attirent des mécènes, des artistes, des architectes qui donneront à la cité une place qu’on voulait égale à celle de Florence.

Les impôts, et les énormes sommes perçues au titre des indulgences en financent le prestige.

Michel-Ange, en particulier, est invité à oeuvrer au Vatican pour embellir la résidence papale.

La chapelle de Nicolas V, les appartements Borgia, le plafond de la chapelle Sixtine, demanderont soixante ans de travail, dans une passion déterminante.

Bramante, architecte choisi par Jules II (1503-1513) conçoit les nouveaux plans de la grandiose basilique de Saint-Pierre.

L’Empereur d’Autriche, Charles Quint part en guerre contre la Sainte Ligue. Ses troupes saccagent brutalement Rome qui à nouveau est exsangue (1527).

Le désarroi est total, la crise politique est des plus graves, accrue par le mouvement de la réforme protestante, lancé par Martin Luther, au début du 16e siècle.