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Ortigia, la perle de Syracuse (1)

Ortigia, la perle de Syracuse (1)
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Syracuse est une des plus belles villes de la lumineuse Trinacria (c’est ainsi que les Grecs appelaient la Sicile) mais certainement aussi de l’Italie toute entière. Située dans l’angle sud-est de la Sicile, sur les côtes de la mer Ionienne, elle jouit d’un climat maritime très doux pratiquement toute l’année.

Port important, Syracuse fut durant l’Antiquité une ville prospère. Sa fondation, par des marins corinthiens, remonterait à 734 av.J.-.C . Syracuse devint l’un des principaux comptoirs de la Magna Grecia puis eût à connaître une longue période de déclin après avoir été mise à sac en 272 av. J.-C.

Syracuse fut la patrie de l’un des plus grands et sans doute du plus célèbre mathématicien grec, Archimède, qui y vit le jour en 287 av.J.-.C et y mourut quelque 75 années plus tard. Bien avant la naissance d’Archimède, puisqu’ils ne furent pas contemporains, Platon passa quelques années à Syracuse à différentes périodes de sa vie.

Ortigia - Lungamare Alfeo

Ortigia – Lungamare Alfeo

Mais Syracuse ne se limite pas à une unique ascendance hellénistique : aux Grecs succédèrent les Romains, les Byzantins, les Arabes, les Normands, les Souabes, les Aragonais, les Catalans et pour finir la famille princière des vice-rois Uzeda, puis la Maison de Savoie. Chaque puissance occupante laissa son empreinte dans ce qui est aujourd’hui un inextricable labyrinthe d’histoire, une mosaïque d’architectures, une effervescence de cultures.

Située sur la terre ferme, au nord de la darse reliant les deux bassins du port (Porto Grande et Porto Piccolo) la ville moderne est parcourue de rues larges et rectilignes.

La darse, entre les deux bassins du port

La darse, entre les deux bassins du port

Au sud de la darse, que l’on traverse au moyen de l’un ou l’autre pont (Ponte Santa Lucia et Ponte Umbertino), la vieille ville se recroqueville sur l’îlot d’Ortigia (orthographiée Ortygie en français) où se mêlent les éléments des civilisations qui s’y sont succédé au cours des siècles.

On se rend dans la partie continentale de Syracuse pour visiter le Théâtre Grec, le Parc Archéologique de la Néapolis, les catacombes de San Giovanni, les anciennes carrières de pierre de la « Latomie du Paradis » (où l’on admire l’étonnante grotte baptisée par Le Caravage « l’Oreille de Dyonisos« ) et le Musée Archéologique Paolo Orsi.

Mais c’est surtout et presque exclusivement l’île d’Ortigia, avec ses ruelles médiévales, ses places majestueuses, avec son architecture baroque, ses fontaines, sa source mythique, ses papyrus, ses églises et son front de mer, qui concentre le plus gros des foules de visiteurs qui se rendent à Syracuse chaque année.

 

Le temple d’Apollon
A peine passé l’un des deux ponts conduisant à Ortigia, le visiteur découvre les ruines d’un temple construit aux environs du 6e siècle av. J.-C., le plus vieux temple dorique de Sicile. Il n’en reste que peu d’éléments, comme ces volumineuses colonnes monolithiques de deux mètres de diamètre et de huit mètres de hauteur. Il vous faudra faire un effort d’imagination pour vous représenter ce que pouvait être ce temple long de 58 mètres et large de 24, reposant sur 6 colonnes dans chacune de ses largeurs et 17 dans chacune de ses longueurs.

Temple d'Appolon

Temple d’Appolon


Le marché antique
A proximité des ruines s’étend le marché de Syracuse. La halle du marché dite Marché Antique ne date en fait de 1899. Construit pour regrouper les marchands de viande, de poisson et de fruits et légumes, l’élégant bâtiment rectangulaire, très lumineux, est orné d’un portique à 24 arcades avec une jolie fontaine en son centre.

 

Aujourd’hui le marché s’étend bien au-delà du bâtiment dans les rues avoisinantes (et tout particulièrement le long de la Via Emmanuele de Benedictis). Vous y trouverez en grand nombre des marchands d’amandes et de pistaches, fruits secs typiques de la Sicile, mais aussi d’épices, de poisson séché, de fruits (figues de barbarie) d’olives crues ou préparées, et de délices culinaires et pâtisseries (goûtez les « cannoli » ) à déguster sur place, sur une terrasse ou en parcourant les allées du marché.

Syracuse vue du ciel


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