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Sainte Marie Majeure

Sainte Marie Majeure
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Sainte-Marie-Majeure est l’une des quatre basiliques patriarcales de Rome, et le plus grand et important lieu saint consacré au culte de la Mère de Jésus, dans cette ville.

Il faut s’y arrêter, dans la nuit, pour admirer le savant éclairage qui la rend éblouissante.

Elle voit passer, aux fêtes de Pâques, un grand nombre de Romains et de visiteurs étrangers, à pied et en voiture, qui font le pèlerinage des sept églises, permettant depuis le Moyen Age, d’espérer l’indulgence plénière, la rémission entière des pêchés.

L’itinéraire est connu de tous. Il va des quatre basiliques patriarcales, Saint Pierre du VaticanSaint-Jean de LatranSainte-Marie-Majeure et Saint-Paul hors les murs, aux églises Saint-Laurent hors les mursSanta Croce et enfin Saint-Sébastien sur la voie Appia.

Sainte-Marie-Majeure fut d’abord une petite église construite par le pape Libere (352-366) pour honorer l’endroit où aurait eu lieu une apparition de Marie annonçant qu’il neigerait le lendemain.

La neige tomba ce jour là, 5 août 332, au sommet de l’Esquilin et l’église fut édifiée.

Chaque année, à cette date, pour rappeler l’évènement annoncé par la Vierge, une pluie de fleurs blanches tombe du plafond, sur les citadins qui suivent la messe à Sainte-Marie-Majeure.

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Un siècle plus tard environ, en 431, eut lieu le concile d’Ephèse (un des premiers centres de christiani-sation en Turquie byzantine), au cours duquel fut reconnue la double nature humaine et divine du Christ et le titre de Mère de Dieu (Théotokos) attribué à la Vierge Marie.

Le culte de Marie prit alors toute son ampleur et fit cesser les querelles engendrées par les Nestoriens adeptes du patriarche de Constantinople Nestorius, qui n’acceptaient que le titre de mère du christ humain (Kristotokos)

Nestorius fut condamné et banni.

Le pape Sixte III (432-440) fait alors édifier une vaste basilique à trois nefs délimitées par quarante colonnes ioniques, chef-d’oeuvre de l’architecture du 5e siècle.

Elle fut plusieurs fois modifiée, au cours de ses quinze siècles d’existence.

Des travaux eurent lieu au 13e siècle, un campanile de 75 mètres, le plus haut de la ville, a pris place en 1377, plusieurs chapelles latérales ont été ajoutées au 16e siècle.

Le pape Sixte Quint fait transférer un obélisque du Champ de Mars et Paul V fait placer la colonne de marbre cipolin de la basilique romaine de Maxence que l’on couronne d’une statue de la Vierge en 1613.

La façade triomphante, à deux étages, d’un baroque élégant, a été réalisée par Carlo Rainaldi, en 1673, avec escalier extérieur.

Fernandino Fuga a dressé la façade principale avec loggia des bénédictions, ornée d’une mosaïque conservée depuis le 13e siècle, ayant trait au miracle de la neige, en 332.

L’intérieur, restauré par Fuga en 1750, a préservé l’impression de vaste espace de cette basilique paléochrétienne.

Le plafond à caissons, oeuvre de Sangallo, à la demande du pape Alexandre VI (1492-1503) est recouvert d’or des Amériques, offert par les époux-rois Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon.

La grande nef porte des scènes de l’Ancien Testament, l’histoire d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, à gauche et l’histoire de Moïse et de Josué à droite.

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La Chapelle Borghese
Elle a été construite par Flaminio Ponzio, à la demande du pape Paul Borghèse, pour les membres de sa famille, y compris Pauline, soeur de Napoléon Bonaparte.

C’est le pendant de la chapelle Sistina, aux mêmes richesses de fresques, de marbres et de stucs.

Outre Paul V, se trouve ici le tombeau de Clément VIII, dont les sculptures rappellent les évènements de son pontificat.

L’autel possède une somptueuse ornementation.

On y remarque le Salut du peuple romain à la Vierge, dans un cadre en or porté par des anges.

Un des reliefs de stuc représente le Miracle de la chute de neige sur fond somptueux de lapis-lazuli.

La Chapelle de Sixte Quint
C’est à la demande de ce pape qu’est ajoutée la chapelle funéraire Sistina (ou Sixtine), par Domenico Fontana, qui lui donne la forme d’une croix grecque, avec coupole de croisée octogonale.

Le tabernacle est en bronze doré,soutenu par quatre anges.

Le Christ incarne la Nouvelle alliance, par référence à l’Alliance avec Moïse, dont les Tables étaient gardées dans l’Arche.

Le coffre, ici, a la forme d’une église.

Le pape Sixte Quint est montré agenouillé, tête nue, en direction du tabernacle, dans une profusion de marbres polychromes provenant des décombres du Palatin.

Pie V repose également dans la chapelle, dans un tombeau à colonnes à la façade duquel trône le pape.

A l’entrée de la chapelle se trouve la pierre tombale très sobre de Bernini (Le Bernin).