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San Pietro in Montorio

San Pietro in Montorio
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Non loin de Santa Maria, sur la via Garibaldi, l’église « Saint-Pierre sur la montagne d’or » a été construite au début du 9e siècle, près de l’endroit où la légende veut que Saint-Pierre ait été crucifié. C’est le lieu où l’on s’engage vers le Janicule.

L’église fut donnée aux Franciscains, au 15e siècle.

Un nouvel édifice fut ensuite construit grâce au soutien des rois catholiquesIsabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon.

Il a été restauré, après les combats de 1849, lors du mouvement national de Garibaldi.

L’église a une nef unique, ornée de chapelles latérales du 1er style de la Renaissance.

L’architecte en fut Baccio Pontelli qui conçut un transept composé de deux exèdres semi-sphériques devant un choeur très allongé.

L’église recèle une oeuvre magnifique située dans la chapelle Borgherini, un tableau d’autel, la Flagellation de Jésus, de Sébastiano del Piombo, maître de la Renaissance romaine.

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Ce grand artiste vint à Rome, après avoir fait sa formation à Venise, pour réaliser les fresques de la villa Farnesina, appartenant au banquier Chigi.

Le tableau séduit par sa composition uniquement verticale. La disposition des puissantes colonnes et celle des personnages se font écho dans un mouvement de similitude audacieux. Les gestes des bourreaux rappellent les créations de Michel-Ange dont Piombo était proche.

Dans la cour intérieure du cloître de l’église San Pietro, Bramante a construit un oratoire (1502) à la mémoire du martyre de l’apôtre Pierre.

Ce petit temple, le Tempietto, est d’une forme très classique, aux proportions équilibrées.

La pureté des lignes de sa conception lui donne, malgré sa petite taille, un aspect imposant.

Il se compose d’un cylindre central à deux étages, coiffé d’une coupole semi-sphérique.

Les colonnes doriques s’arrêtent au premier étage.

Le deuxième étage, en retrait, derrière la balustrade, est percé de fenêtres entre les niches. La lumière dans l’espace intérieur entre à flots.

Le cloître circulaire qui avait été imaginé par Bramante n’a pas été réalisé.

Bramante a renoncé à la décoration intérieure, car sa forme le destine au rôle de monument chrétien.

Le mémorial est donc de taille très modeste à l’intérieur, peint en blanc.

Les niches abritent des sculptures de l’école de Bernini.

La chapelle souterraine date de 1586, sous le pontificat de Paul III; elle est à l’emplacement du martyre supposé de Saint-Pierre.