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Le Palais Royal

Turin : une visite en 20 points

Turin : une visite en 20 points
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Plus réputée pour sa technologie et pour son industrie que pour son architecture, ses paysages urbains et ses œuvres d’art, Turin reste souvent à l’écart des circuits touristiques les plus classiques.

La capitale du Piémont n’a pas la renommée de sa voisine, la lombarde Milan, encore moins celle de Rome ou de Florence. C’est pourtant une ville riche en monuments et en belles perspectives, à la population dynamique, volontiers festive, et dont la chaleur compense la fraîcheur du climat, dans cette plaine septentrionale entourée sur toute sa moitié nord par le massif alpin.

Pour vous en convaincre, voici une liste en 20 points de ce que peut découvrir et apprécier le voyageur, pour un  » Turin 20/20″ .


Des palais, des monuments et de belles architectures

1 -Le  Palais Royal
Le palais de la « Maison de Savoie » , l’une des plus anciennes familles royales du monde, il fut construit à partir du 16e siècle et enrichi au siècle suivant pour la reine Marie-Christine de France, lorsque Turin était la capitale des Savoies. Avec l’ensemble des palais du secteur connus sous le nom des « Résidences de Savoie » , le Palais Royal de Turin est inscrit, depuis 1997, au Patrimoine de l’humanité.

2 – Le Palazzo Madama
Ancienne forteresse du 14e siècle, embellie d’une façade baroque au début du 18e siècle, c’est l’un des principaux éléments de la Piazza Castello. Le palais abrita un temps le « Sénat subalpin », parlement du Royaume de Sardaigne. Il abrite aujourd’hui le Musée d’Art Antique. Ne manquez pas de passer la porte pour en admirer l’escalier monumental.

3 – Palazzo Carignano
Un palais de pur style baroque, dessiné par l’architecte Guarino Guarini en 1680. Une façade plus moderne donne sur la place Carlo-Alberto. Dans ce palais, aujourd’hui Musée du Risorgimento, naquit en 1820 Victor-Emmanuel II, premier roi d’Italie à partir de 1861, et l’un des « Pères de la Patrie ».

4 – Palazzo Scaglia di Verrua
Dans une petite rue partant de la commerçante Via Garibaldi (au 4 de la Via Stampatori) ne manquez pas d’aller admirer la façade et la cour intérieure du dernier Palais Renaissance de Turin, construit entre 1585 et 1604. Les fresques de la façade sont les seules de ce type à Turin.

5 – La Mole Antonellina
A quelques pas de la place Vittorio Veneto, un édifice singulier construit en 1863 et désormais l’un des symboles du paysage urbain turinois. C’est une structure en forme de dôme mais à base carrée, haute de 167 mètres, destinée à l’origine à devenir une synagogue. C’est aujourd’hui le Musée national du cinéma. Un ascenseur panoramique permet d’atteindre le petit temple du sommet et de profiter d’une belle vue sur la ville.

 

Des édifices religieux d’une grande richesse

6 – Le Duomo di San Giovanni et le Saint Suaire
La cathédrale de Turin fait partie de l’ensemble du Palais Royal, auquel elle est rattachée par sa partie postérieure. Une église aux lignes simples et élégantes, érigée vers la fin du 15e siècle, et connue pour abriter le (mondialement connu mais très contesté) Suaire de Turin, drap de quatre mètres de long qui aurait enveloppé le corps du Christ après la crucifixion, et dans la trame duquel  les traits de son visage et ses stigmates seraient restés imprimés.

7 – La Basilique de Superga
Il faut quitter Turin en voiture pour accéder à cette basilique  de style Rococo perchée à 672 mètres d’altitude au sommet de sa colline. Elle fut construite au début du 18e siècle en lieu et place d’une ancienne petite chapelle sur le vœu de Victor Amédée II si la cité assiégée parvenait à se libérer de ses envahisseurs.  En 1949, un avion qui transportait la totalité de l’équipe de football de Turin s’écrasa sur la colline au pied de la basilique, provoquant la mort des 31 passagers. Le mémorial est toujours visité avec émotion par les Turinois.

8 – L’église San Lorenzo
Sur la Piazza Castello, à quelques pas du Palais Royal, une église baroque achevée en 1680, dessinée par l’architecte et moine théatin Camillo-Guarino Guarini. Un édifice gracieux et élégant. On y remarquera la coupole à lanterne, et une architecture qui exclut toutes les lignes droites.

9 – Sanctuaire de la Consolata
Au nord de la Via Garibaldi, un lieu de culte très important pour les Turinois. Une église à l’architecture irrégulière qui réunit en une seule deux églises plus anciennes. La première, de forme elliptique est dédiée à San Andrea. L’autre constitue un véritable sanctuaire et renferme une image « miraculeuse » de la Vierge, trouvée dit la tradition par un aveugle de naissance dans les ruines d’une église détruite vers l’an 1000. Le campanile lombard, est le seul de ce style à Turin, et le plus ancien monument médiéval de la cité.

10 – L’église de la Gran Madre di Dio
Sur l’autre rive du Pô, faisant face à la Piazza Vittorio Veneto, cette église de style néoclassique construite entre 1818 et 1831, rappelle le Panthéon de Rome. On prétend qu’y serait caché le Saint Graal.

 

 

Des places, des perspectives et des points de vue

11 – La Place Vittorio Veneto
Ancienne place d’armes, elle ne fut aménagée qu’à partir de 1825. Une vaste place en longueur (360 mètres de long et 110 de large), bordée de beaux immeubles et d’arcades. Ouverte en direction du fleuve, c’est la plus grande place de la ville, et sa plus belle perspective.

12 – Monte dei Cappucini
Un beau point de vue sur Turin, sur la place Vittorio Veneto, sur les quais bordant le fleuve et, au loin, sur la chaîne des Alpes aux sommets enneigés. On accède à l’esplanade du Couvent des Capucins (1583) à partir de l’église de la Gran Madre di Dio et en empruntant la Via Gioanetti qui escalade la colline.

13 – Piazza Carlo Felice
Face à la grande gare de Porta Nuova, la place Carlo Felice (nommée en l’honneur de Charles-Félix de Savoie) a pour centre un vaste parc, le « Jardin Sambuy » ,  où il fait bon se reposer après une longue marche à travers la ville. Vous y verrez, entre autres statues, celle d’Edmondo de Amicis, auteur du livre « Cuore », qu’ont lu dans leur enfance des générations d’Italiens. Dans une chambre de l’Hôtel Roma, qui borde la place, l’écrivain Cesare Pavese, auteur du « Bel été », mit fin à ses jours en août 1950.

14 – Piazza San Carlo
De la Piazza Carlo Felice, on rejoint la Piazza San Carlo en empruntant la belle Via Roma bordée d’arcades. Une grande place rectangulaire, élégante. Sous ses arcades sont installés de luxueux cafés. En son centre, la statue équestre d’Emmanuel-Philibert, joyau au milieu de son écrin.
Au sud de la place, disposée symétriquement, les deux églises San Carlo et Santa Cristina. On dit de cette place que c’est une des plus belles d’Italie, au même titre que la place Saint-Marc à Venise.

15 – Piazza Castello
C’est le coeur historique de la ville et la piazza sur laquelle les Turinois se donnent rendez-vous et aiment se promener le soir durant la belle saison. Une perspective magnifique avec pour éléments dominants les lignes pures du Palais Royal et la façade du Palazzo Madama. C’est la deuxième plus grande place de Turin.

 

 

Des avenues, des marchés et des galeries couvertes

16 – Via Giuseppe Garibaldi
Une des rues principales du centre-ville de Turin, elle prend naissance Piazza Castello, face au Palazzo Madama. C’est la voie urbaine la plus ancienne de la ville. Avec ces 683 mètres de long, c’est la voie piétonnière la plus longue d’Italie. Bordée de luxueux immeubles, c’est aussi le coeur du commerce de luxe à Turin.

17 – Via Pô
Une belle artère rectiligne, bordée de bout en bout par d’amples arcades, elle relie entre elles les deux plus grandes places de la ville, la Piazza Castello et la Piazza Vittorio Veneto. Sous ses portiques se succèdent commerces, cafés historiques (comme le café Fiorio), restaurants, boutiques et librairies. On y trouve aussi l’Université de Turin, fondée en 1404.

18 – Le Marché de Porta Palazzo
Vaste espace à plan octogonal, au centre historique de Turin, la Porta Palazzo, connue aussi sous le nom de Piazza della Republica, abrite quotidiennement le plus grand marché à ciel ouvert d’Europe.  En bordure de la place, des structures couvertes, comme l’ « Antica Tettoia dell’Orologio », halle de marché construite au 19e siècle, abritent des commerces d’alimentation.

19 – La Galerie Subalpina
Entre la Piazza Castello et la Piazza Carlo Alberto, une galerie couverte construite à la fin du 19e siècle sur le modèle des passages couverts parisiens. Un lumineux espace de 50 mètres de long éclairé par une verrière. On y trouve des librairies d’ouvrages anciens, des magasins de luxe et des cafés historiques.

20 – Les Portiques en arcades
Ville du Nord, au climat alpin, souvent arrosée par les pluies humides de la Plaine du Pô, Turin a organisé, comme d’autres villes italiennes (Bologne par exemple) un système de trottoirs couverts abrités par des portiques en arcades. Ces rues couvertes constituent un espace agréable à parcourir, particulièrement adapté à l’activité commerciale, et d’une esthétique des plus agréables.

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