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Le campo Santa Margherita, plus grande place après la piazza, est animé d’un marché que les baraques de toiles multicolores ne remplissent qu’à moitié tant est vaste ce quadrilatère irrégulier alignant les petites maisons dont certaines sont fort belles, d’un élégant style gothique vénitien.
Les vénitiennes s’approvisionnent en poisson frais de la lagune aux étals d’un petit marché aux poissons quotidien.
Une pizzeria (Pizza al Volo) sert de grandes pointes de Pizza.
Ce campo est fidèlement fréquenté par les étudiants car les bars ferment très tard. Les touristes y trouvent quelques bonnes tables. On y donne parfois, le soir, des concerts de jazz.
Un café y possédait autrefois, sur le campo, une gondole débordante de provisions fraîches qui joue le rôle d’une épicerie.
Les bacari (bacaro au singulier) sont les bars populaires où l’on déjeune à prix modique, sur des tables placées dehors, au soleil.
Les terrasses de ces charmants bistrots font rapidement le plein dès les premiers jours du printemps.
Dans une ambiance joyeuse et bon enfant, tout le monde bavarde en dégustant les petits vins du pays accompagnant les beignets de morue, les sardines à l’oignon. Cependant, chassés par les étrangers et les touristes qui achètent tout à prix d’or, certains vénitiens quittent Venise pour Mestre sur la terre ferme.
Les boulangeries, les charcuteries traditionnelles ferment peu à peu et sont remplacée par des boutiques qui plaisent davantage, proposant des masques, des estampes, des verreries de Murano, des souvenirs de pacotille.
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