Après la quatrième croisade, à laquelle les vénitiens participent activement en fournissant la flotte, Venise règne sur Constantinople pendant plusieurs décennies (124-1261).
Les artistes vénitiens s’imprègnent des oeuvres d’art de la prestigieuse capitale romano-byzantine et en apprennent l’iconographie et les techniques.
Les Vénitiens rapportent de la fabuleuse cité que les empereurs romains gouvernaient depuis 800 ans de nombreuses richesses, joyaux, matériaux précieux, chargements entiers d’émaux d’or et de tesselles qui feront reprendre les travaux de la mosaïque.
Ces travaux avaient commencé sous le Doge Selvo (1017-1084) mais laissaient peu de traces, ayant presque disparu sous les revêtements de marbre.
Les premières mosaïques des coupoles et de leurs arcs remontaient à 1159.
Les dernières ont été réalisées entre le 17e et le 19e siècles, sur la façade principale où l’on peut admirer la translation de la dépouille de l’évangeliste Saint Marc.
A l’intérieur, l’agencement des mosaïques est d’une ampleur impressionnante.
Les plus anciens décors de l’édifice débutent dans la première moitié du 12e siècle, dans la coupole de la Pentecôte où l’on voit les Apôtres prêcher l’Evangile, dans des vêtements lamé or, aux couleurs mélées pourpre et bleu créant une symétrie des couleurs.
Les premières incrustations sont dues aux maîtres byzantins et ravnnates mais l’école vénitienne, surtout à partir du 13e siècle a donné de superbes exemples d’un art authentique.
D’un point de vue iconographique et technique, les 24 motifs des mosaïques de l’atrium de Saint Marc, (coupole de la Genèse) sont parmi les plus beaux en Europe.
Les coloris, les jeux d’ombre et de lumière sont particulièrement délicats et raffinés.
A partir du 15e siècle les plus grands peintres proposent eux-mêmes des cartons inspirés de la peinture.
L’esthétique s’éloignera des caractéristiques propres à l’art magistral de la mosaïque.
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