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Par la calle longua San Barnaba, on arrive aux ateliers des doreurs. Ils n’ont plus la réputation universelle du 15e siècle, mais ils continuent à rehausser de dorures patinées les sièges et les miroirs qu’on voit luire au fond des entrepôts.
Les ébénistes de San Barnaba achèvent de brosser dans la rue les meubles encore inspirés, de nos jours, des modèles du 18e siècle et invitent à admirer les secrétaires délicats, les commodes aux formes engageantes.
Les miroitiers accrochent leurs glaces sur les murs extérieurs pour séduire le client.
Il y a peu, on trouvait encore deux réparateurs d’orgues à tuyaux et un réparateur de clavecins. Cet artiste pouvait honorer la commande de fabrication d’une copie de clavecin du 17e siècle.
Les barques chargées de légumes, fruits, fleurs provenant des jardins des îles de la lagune animaient le rio San Barnaba, qui longe le Campo San Barnaba et son église.
L’église Santa Barnaba bâtie vers 800 a été plusieurs fois incendiée et ruinée. Complètement reconstruite au 18e siècle, dans un style neutre, elle conserve son campanile roman à trois baies en plein cintre, qui a un certain élan et qui penche légèrement.
