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Son édification est contée par plusieurs légendes dont l’une indique, qu’en ce lieu, la Sainte Sabine aurait été transpercée d’une épée. Une inscription porte le nom du concepteur : il s’agit d’un prêtre, Pietro d’Illiria, qui la fit construire à ses frais, après le sac par les Barbares, au 5e siècle.
Il reste assez peu de vestiges de la construction d’origine : un revêtement de marbre sur les murs, les antiques colonnes corinthiennes, une frise admirable décorée de porphyre et de serpentine, au-dessus des arcades de la nef centrale.
Le cloître date du pape Honoré III, après qu’il ait offert l’église aux Dominicains (1219).
Des vingt six fenêtres, il n’en reste que six.
Les autres ont été murées, selon les prescriptions du concile de Trente qui avait préconisé de supprimer l’importante luminosité peu propice à la méditation des âmes.
L’architecte du pape Sixte Quint, Domenico Fontana transforma l’édifice selon les données du style baroque (1587).
Les récentes restaurations qui ont eu lieu au début du 20e siècle sont parvenues à lui redonner une apparence plus proche de son origine. Elle compte parmi les basiliques paléochrétiennes les mieux conservées.
Le promeneur doit impérativement s’arrêter devant la porte centrale du porche à double vantail. C’est un des plus beaux reliefs, en bois de cyprès, de la construction d’origine, de 5,30 sur 3,12 mètres.
Les sculptures ont des motifs végétaux et géométriques, sur la face intérieure.
Sur la face extérieure, on reconnaît : les trois Mages,Moïse, un miracle de Jésus, les épisodes de la Passion, le reniement de Saint-Pierre …
Sur les 28 panneaux d’origine de la porte, 18 ont pu être conservés.
Mais on ne connaît pas leur ordre chronologique initial. On peut y admirer une des premières crucifixions connues.
Jésus entre les deux larrons a les clous enfoncés dans les paumes de ses mains. La croix est absente.
Le Christ a les yeux ouverts, son visage ne transmet aucune marque de souffrance.
