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Le Cinéma Italien aux Oscars

Le Cinéma Italien aux Oscars
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Bientôt les Oscars. Décernés chaque année depuis 1929, ils récompensent les meilleures oeuvres de la production cinématographique internationale. Et en cette année 2014, La Grande Bellezza, le film de Paolo Sorentino dont Italie-Decouverte vous a déjà parlé, pourrait bien remporter l’Oscar du meilleur film étranger. Ce ne serait que justice et nous le souhaitons de tout coeur.

Une telle récompense serait cependant loin d’être une première pour le cinéma italien qui a déjà été récompensé treize fois au cours de l’histoire de la prestigieuse récompense. L’Italie se place ainsi en tête de peloton, juste devant la France qui a tout de même récolté douze statuettes à ce jour.

Voici une liste de tous les films italiens ayant concouru, qu’ils aient été « nominés » ou qu’ils aient remporté l’Oscar. Une belle liste de films pour tous les amoureux tant du cinéma que de la culture italienne.

 

1948 : Sciuscia de Vittorio De Sica (Oscar d’honneur)
Dans l’Italie en crise de l’immédiat après guerre deux petits cireurs de chaussures, découvrent la violence et la cruauté d’une maison de correction  après s’être livrés à quelques larcins afin de pouvoir s’acheter le cheval dont ils rêvent. Un des films fondateurs du néo-réalisme.

1950 : Le Voleur de Bicyclette (Ladri di Biciclette) de Vittorio De Sica (Oscar d’honneur)
Toujours dans la veine néo-réaliste, un film qui a fait le tour du monde et que Chaplin tenait pour un chef-d’oeuvre. L’histoire d’un père et son fils à la recherche de la bicyclette volée, indispensable pour décrocher un emploi dans la Rome en crise de l’après-guerre. Toujours émouvant.

1957 : La Strada de Federico Fellini (Oscar du meilleur film en langue étrangère)
Considéré comme un des chef-d’oeuvre du cinéma italien, l’histoire des forains Zampano (Antony Quinn) et Gelsomina. Avec une inoubliable musique de Nino Rota.

1958 : Les Nuits de Cabiria (Le notti di Cabria) de Federico Fellini (Oscar du meilleur film en langue étrangère)
Avec Giulietta Masina sous les traits d’une jeune prostituée pleine d’espoir et d’émerveillement en dépit d’une vie faite de désillusions. Avec des dialogues de Pier Paolo Pasolini.

1959 : Le Pigeon (I soliti ignoti) de Mario Monicelli (Nominé)
Sur une bande sonore jazzy, Marcello Mastroianni, Vittorio Gassman sont à la tête d’un gang de petits délinquants sur le point de dévaliser le Mont de Piété. Au casting figurent aussi Claudia Cardinale et le mythique napolitain Totò.

1959 : La strada lunga un anno de Giuseppe De Santis (Nominé)
Dans une région pauvre et isolée de tout, un villageois sans emploi décide de tracer, à lui tout seul, une route qui reliera son village à la côte et lui apportera le développement économique.

1960 : La Grande Guerre (La grande guerra) de Mario Monicelli (Nominé)
Avec Alberto Sordi, Vittorio Gassman, Silvana Mangano, Bernard Blier, l’histoire de deux soldats qui découvrent la guerre sur le  front Italo-autrichien.

1961 : Kapò de Gillo Pontecorvo (Nominé)
Susan Strasberg en rescapée des camps de concentration. Avec Laurent Terzieff et Emanuelle Riva.

1963 : La Bataille de Naples (Le quattro giornate di Napoli) de Nanni Loy (Nominé)
L’histoire d’une insurrection qui éclata à Naples en 1943. Quatre journées durant lesquelles les révoltés parvinrent à chasser les allemands avant même l’arrivée des Alliés.

1964 :  Huit et demi (Otto e mezzo) de Federico Fellini (Oscar du meilleur film en langue étrangère)
Mastroiani en réalisateur dépressif, aux prises avec les images fortes de son enfance et de sa jeunesse. Création artistique, inspiration et quête du bonheur…

1965 : Hier, aujourd’hui et demain (Ieri, oggi, domani) de Vittorio De Sica (Oscar du meilleur film en langue étrangère)
Trois histoires, trois couples, trois villes : Naples, Milan et Rome. Avec Sophia Loren et Marcello Mastroiani.

1966 : Mariage à l’italienne (Matrimonio all’italiana) de Vittorio De Sica (Nominé)
Un séducteur et une prostituée. Mastroiani et Sophia Loren. Et le stratagème mis en place par Filumena pour se faire épouser par Domenico et lui faire reconnaître des trois enfants dont un seul est de lui.

1967 : La Bataille d’Alger de Gillo Pontecorvo (Nominé)
Classé 120e sur 500 dans la liste Forbes des meilleurs films de tous les temps. En 1957, le soulèvement d’une partie de la population algérienne musulmane contre l’occupant français.

1969 : La Fille au pistolet (La ragazza con la pistola) de Mario Monicelli (Nominé)
Monica Vitti dans le rôle d’une jeune sicilienne enlevée par erreur par un homme dont elle tombe amoureux. En fuite, l’homme sera poursuivi par la vengeance des frères et du père de la victime.

1971 : Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon (Indagine su un cittadino al di sopra di ogni sospetto) d’Elio Petri (Oscar du meilleur film en langue étrangère)
Gian Maria Volonte en chef de la police assassin de sa maîtresse. Avec une célèbre musique d’Ennio Morricone.

1972 : Le Jardin des Finzi-Contini (Il Giardino dei Finzi-Contini) de Vittorio De Sica (Oscar du meilleur film en langue étrangère)
Une plongée au sein d’un groupe d’amis Juifs, à Ferrare, tandis que le fascisme mussolinien s’étend sur l’Italie.

1975 : Amarcord de Federico Fellini (Oscar du meilleur film en langue étrangère)
Une chronique de l’Italie rurale sous le fascisme des années 30, à travers la vie d’un jeune garçon qui pourrait bien être Fellini. « Amarcord », Je me souviens…

1976 : Parfum de femme (Profumo di donna) de Dino Risi (Nominé)
Gassman en officier à la retraite, devenu aveugle, séducteur et provocateur, qui s’obstine à refuser l’amour pur et sincère de la jeune Sara (Agostina Belli).

1977 : Pasqualino (Pasqualino Settebellezze) de Lina Wertmüller (Nominé)
Un petit maffieux, macho et fanfaron se révèle être un lamentable lâche face à plus fort que lui lorsqu’il est envoyé en camps de concentration durant la guerre.

1978 : Une journée particulière (Una giornata particolare) d’Ettore Scola (Nominé)
La rencontre improbable d’une mère de famille et d’un intellectuel homosexuel au coeur de l’Italie fasciste. Deux grands rôles pour Sophia Loren et Marcello Mastroiani.

1979 : Les Nouveaux Monstres (I Nuovi mostri) de Mario Monicelli, Dino Risi et Ettore Scola (Nominé)
Une comédie en douze sketches dépeignant les travers et hypocrisies de la société italienne des années 1960. Avec Vittorio Gassman, Ornella Muti, Alberto Sordi et Ugo Tognazzi.

1980 :  Oublier Venise (Dimenticare Venezia) de Franco Brusati (Nominé)
Les retrouvailles d’un garçon et de sa soeur à l’occasion d’une journée passée à Venise. Une plongée dans un univers familial.

1982 : Trois frères (Tre fratelli) de Francesco Rosi (Nominé)
Philippe Noiret est l’un de ces trois frères qui se retrouvent dans la maison familiale du sud de l’italie après de nombreuses années de séparation.

1988 : La Famille (La Famiglia) d’Ettore Scola (Nominé)
Vittorio Gassman, Fanny Ardent, Philippe Noiret et Stefania Sandrelli dans ce portrait d’une famille bourgeoise italienne de la Belle époque.

1990 : Cinema Paradiso (Nuovo cinema Paradiso) de Giuseppe Tornatore (Oscar du meilleur film en langue étrangère)
Dans une Sicile des années 60, la rencontre entre un projectionniste cinéphile et un jeune garçon qui deviendra un jour cinéaste.

1991 : Portes ouvertes (Porte aperte) de Gianni Amelio (Nominé)
Gian Maria Volonte interprête le rôle d’un juge dans le Palerme des années 30.

1992 : Mediterraneo de Gabriele Salvatores (Oscar du meilleur film en langue étrangère)
La belle histoire d’un groupe de soldats italiens débarqués dans une petite île grecque, alors pays ennemi, et des rencontres qu’il font peu à peu au sein d’une population d’abord hostile.

1996 : Marchand de rêves (L’uomo delle stelle) de Giuseppe Tornatore (Nominé)
Dans la Sicile des années 50, un petit escroc se fait passer pour un directeur de casting de cinéma.

1999 : La vie est belle (La vita è bella) de Roberto Benigni (Oscar du meilleur film en langue étrangère)
Un Begnini époustouflant de talent et de drôlerie cherche par tous les moyens à cacher à son jeune fils la terrible réalité du camp de concentration dans lequel ils ont tous les deux été déportés.

2006 : La Bête dans le cœur (La bestia nel cuore) de Cristina Comencini (Nominé)
Le retour d’une jeune femme apparemment simple à la découverte des secrets enfouis qui ont hanté son enfance.

2014 : La Grande Bellezza de Paolo Sorrentino (Oscar du meilleur film en langue étrangère)
Un fantastique Toni Servillo dans le rôle d’un écrivain mondain, auteur d’un unique ouvrage, porte un regard désabusé sur sur sa vie et sur la frivolité du monde qui l’entoure.

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