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La Strada Nuova

La Strada Nuova
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Entre le canal du Cannaregio et le Campo Santi Apostoli, s’allonge parallèlement au Grand Canal, une large artère qui s’étrangle à certains endroits en prenant des noms successifs différents mais principalement le nom de Strada Nuova, dessinée vers 1870.

On y trouve bon nombre de rios  comblés, un peu au hasard. La circulation y est très dense.

Jalonnée de palais et d’églises, elle offre aux promeneurs maintes occasions d’être comblés d’admiration.

Non loin, il ne faut pas hésiter à traverser le délicieux campo Santa Maddelena qui est comme un décor de théâtre, avec une toile de fond faite de ces maisons vénitiennes couronnées de cheminées sympathiques dans leur diversité de formes.

Santi Apostoli
L‘église des Santi Apostoli, au bout de la Strada Nuova, est signalée par son clocher de briques de style baroque, des plus élevés dans le ciel.
Il s’agit d’un des tous premiers sanctuaires fondés dans la Venise naissante du 7e siècle pour être au service des populations réfugiées. Elle a été remaniée plusieurs fois jusqu’au 18e siècle.

Elle a gardé de beaux restes, mais rien ne subsiste de l’époque byzantine.

Le haut campanile est l’oeuvre de Tirali.

Parmi les remaniements plusieurs fois réalisés, il faut signaler par Fabio Canal et Carlo Gaspari, la décoration à fresques, du plafond, en 1748, représentant la communion des apôtres et l’exaltation de l’Eucharistie.
On passe par l’étroite et très fréquentée Salizzada San Giovanni Crisostomo, pour aller au non moins touristique Campo San Bartolomeo où se trouve la statue en pied du cher Carlo Goldoni, souriant sous son tricorne posé de travers.

 

San Giovanni Crisostomo
Le pont du Rialto est très proche.
Il faut, en passant admirer la petite église de San Giovanni Crisostomo, fondée au 11e siècle et reconstruite de 1497 à 1504 par Codussi dont c’est la dernière oeuvre.

L’harmonie de ses proportions est des plus séduisantes.

Le plan intérieur est en croix grecque surmonté d’une coupole.

Le retable du maître-autel est de Sébastiano Del Piombo.

Les personnages sont les Saintes Catherine, Madeleine et Lucie et les Saints Jean-Evangeliste, Jean Baptiste et Théodore.

La première chapelle latérale à droite abrite l’un des derniers retables de Bellini, alors âgé de 83 ans.
Il transcende ici l’aspect surnaturel des personnages dans un rendu aux très beaux effets de lumière.