Bien plus célèbre que la fontaine du Triton, la fontaine de Trevi, située du côté ouest de la colline du Quirinal, fut édifiée en un grand ensemble architectural baroque. Elle compte parmi les monuments les plus appréciés de Rome.
Les admirateurs, touristes des quatre coins du monde, s’entassent avec une joie affichée, tout au long du jour et une partie de la nuit, sur cette place aux dimensions réduites où trône cette oeuvre aux proportions monumentales.
C’est une des oeuvres emblématiques de Rome, qui semble prendre plaisir à se cacher dans les ruelles pour mieux apparaître brusquement dans toute sa beauté exubérante et prodigue.
Sculpture de Pietro Bracci, le dieu marin Océan, sur son grand char-coquillage attelé de deux chevaux, le « fougueux » et le « placide » semble se lancer vigoureusement sur les rochers de travertin en s’ébattant dans les eaux cascadant par paliers.
L’ensemble monumental, oeuvre de l’architecte-artiste Nicolo Salvi, de 1732 à 1762, est adossé au palais Poli.
Large de vingt mètres de large et haute de vingt-six, elle forme un arc de triomphe coiffé d’un attique imposant.
Les statues de l’Abondance et de la Salubrité sont du florentin Filipo della Valle.
L’ensemble est surmonté du blason du Pape Clément XII.
La fontaine fut alimentée par les eaux de l’aqueduc Vergine (aqua Virgo) qui desservait tout le quartier au Moyen-âge.
Le nom de la fontaine et de l’eau qui l’alimente viendrait, selon la légende, de celui d’une jeune fille nommée Trevi qui aurait sauvé sa virginité en indiquant à des soldats romains l’emplacement d’une source.
Mais Trevi serait plus certainement la contraction de « Tre vie » signifiant « Trois rues » et définissant le carrefour sur lequel se trouve située la majestueuse fontaine.
La tradition veut que l’on jette une pièce de monnaie dos tourné à la fontaine, dans l’espoir de pouvoir revenir à Rome, sans toutefois pouvoir espérer le remboursement des frais de voyage.