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Garibaldi quitte Gênes et entame l'Expédition des Mille.

De la République Cisalpine à l’Unité Italienne

De la République Cisalpine à l’Unité Italienne
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Au moment ou éclate la Révolution française, l’Italie traverse une période de bien-être et progresse dans tous les domaines, surtout grâce à la volonté de la classe moyenne qui s’est formée entre des paysans ignorants et peu soucieux de politique et l’aristocratie, généralement occupée de mondanités. Les esprits cultivés et entreprenants, soucieux du sort de la patrie, ne manquaient pas cependant, dans cette classe non plus.

Telle est la situation, quand survint la domination française après les convulsions révolutionnaires et les conquêtes napoléoniennes. C’est alors que se produit le principal événement de l’histoire italienne : l’avènement de la République cisalpine (1802), devenue par la suite la République italienne (1802).

La France arriva jusqu’à Naples après en avoir chassé les Bourbons (1806). Puis le pouvoir temporel du pape lui-même prit fin (1809).

La formation de la République cisalpine peut être considérée comme le premier pas vers l’unité italienne. Autour de 1810  l’Italie se divisait en somme en trois blocs :

  • L’un incorporé a l’Empire français et comprenant le Piémont, la Ligurie, la Toscane et le Latium, outre Parme et Plaisance;
  • Un autre constitué par le Royaume italique et comprenant la Lombardie, la Vénétie, le Trentin, les Marches, la Romagne et Modène;
  • Un troisième, formé par l’ancien Royaume de Naples.

Les Bourbons et la maison de Savoie s’étaient réfugiés en Sardaigne et en Sicile.

Après le chute de Napoléon, il fut possible de chasser les Français de toute l’Italie sauf de Naples où ils résistèrent, avec Joachim Murat, jusqu’en 1815.

La Restauration ramena la situation à ce qu’elle était en 1796, à peu de choses près.  Il y eut donc :

  • une Lombardie-Vénétie dominée par les Autrichiens
  • un  royaume Sarde avec Gênes et la Toscane y compris Lucques, déjà république autonome.


Le Risorgimento

Mais de 1815 à 1831 se font entendre les premiers accents du « Risorgimento« . Le mouvement se limite à quelques aspirations politiques fort modérées et non encore concertées, en vue de l’unification italienne; mais ne manquent ni les conspirations, ni les actes de courage isolés et de portée forcément limitée.

La période la plus caractéristique du Risorgimento est liée au mouvement fondé par Giuseppe Mazzini et au programme essentiel et parfait de sa « Jeune Italie » (Giovane Italia).

Toutefois l’Italie à laquelle aspirait Mazzini, n’est encore qu’un songe. Le peuple italien n’est pas assez mûr; il est resté trop longtemps asservi et il craint trop les polices étrangères. Aussi après l’échec du mouvement mazzinien, s’établit une Italie libérale et monarchique qui avait, entre autres buts, celui de libérer l’Italie des Habsbourg, grâce à un compromis.

Cependant un vent révolutionnaire secoue l’Europe; nous sommes en 1848. C’est le début de la guerre des monarchistes-libéraux contre l’Autriche. Au terme de l’expérience, ce sont les forces démocrates populaires qui s’installent et s’assurent le pouvoir dans les diverses cités et régions (Rome, Venise, Florence, Piémont). Mais les forces non plus ne viennent pas à bout de la puissance étrangère, qui continue à donner du fil à retordre aux patriotes.

Enfin les éléments monarchistes et les éléments républicains s’unissent pour coordonner leur action: les mazziniens entrent en lice aussi bien que les monarchistes et, entre 1859 et 1861, une série de campagnes sanglantes, donnent naissance à l’unité italienne tant attendue.
La principale campagne fut, en 1860,  l’expédition des « Mille »dirigée par Giuseppe Garibaldi (1807-1882). L’Italie devint un état unifié avec Victor-Emmanuel II (1820-1878), premier roi d’Italie.

La lutte se poursuivit avec ardeur tant que tous les italiens ne furent pas réunis sous un seul drapeau. Rome en fut le premier épisode : le 20 septembre 1870 la brèche faite dans la Porte de Pia, permettant aux « Bersaglieri » de pénétrer dans la ville, marqua l’écroulement du pouvoir temporel des papes. Rome fut incluse dans le nouvel Etat, comme capitale de l’Italie.

La Porta Pia en 1870, et la brèche visible sur la droite.

La Porta Pia en 1870, et la brèche visible sur la droite.

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