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Santa Maria in Aracoeli

Santa Maria in Aracoeli
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La rampe d’accès, la Cordonata, n’est pas le seul escalier qui accède à la colline du Capitole. Une majestueuse volée de 122 marches, plus étroites, en marbre blanc, conduit à l’église. L’édifice est également accessible depuis la place du Capitole.

On prétend que Santa Maria se trouve à l’endroit où la Sibylle de Tibur  aurait prédit à l’Empereur Auguste l’avènement prochain du Christ.

Après la peste de 1348, le peuple Romain se souvint de cet oracle, et pour remercier le ciel fit construire cet escalier austère, bien moins élégant que la Cordonata qui sera réalisée deux cents ans plus tard par Michel Ange.

La mère de l’Empereur Constantin 1erHélène, fut inhumée dans l’église d’Aracoeli.

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Un monastère érigé au 4e siècle se trouvait au-dessus des fondations du temple antique de la déesse Junon Moneta. Il a disparu au 13e siècle du fait de la construction d’un nouvel édifice, l’église romane des sénateurs qui devint le centre de la vie politique au Moyen Age. Le conseil communal y siégeait et les fêtes de la cité s’y déroulaient.

La façade de briques nues n’a jamais été décorée, ni même achevée.

L’intérieur de l’église suit le plan traditionnel de l’Ordre Mendiant. Vingt deux colonnes antiques proviennent d’édifices du Forum et du Palatin et supportent les murs aux fenêtres rectangulaires.

Le plafond à caissons est décoré de symboles de batailles navales. C’est une oeuvre offerte par Marcantonio Colonna, d’une puissante famille féodale, rappelant la victoire navale de Venise sur les Turcs, à Lepante en 1571.

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Le pavement du sol est la réalisation d’une corporation de marbriers du 12e siècle, les Cosma, dont le style particulier était l’incrustation de minuscules bris de marbres colorés aux motifs géométriques. Cette technique de décoration dura jusqu’au 14e siècle sous le nom de pavements cosmatesques.

Il est très intéressant de visiter la chapelle Bufalini, à droite, comportant un cycle de fresques (1485) de Pinturicchio illustrant la vie de Saint Bernardin de Sienne (1380-1444) prédicateur vénéré par les Franciscains.

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Une vierge byzantine est au maître-autel. Dans une chapelle, près de la sacristie, une statue de 60 centimètres est une copie d’un santissimo Bambino, volé en 1994, enfant Jésus miraculeux couvert de pierreries qui aurait été sculpté dans un bois d’olivier du jardin de Gethsemani à Jérusalem.

A l’époque de Noël, le « bambino » au pouvoir de guérison miraculeuse est placé dans une crèche et reçoit les suppliques des jeunes Romains.

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