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Le Circus Maximus

Le Circus Maximus
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Au sud du Vélabre existait une dépression entre les collines du Palatin et de l’Aventin, nommée Vallis Murcia, qui de tout temps fut utilisée pour des rassemblements populaires, des processions, des défilés. Un ruisseau en dessinait l’axe central.

circus_maximus_3Cette petite vallée servit pour les courses de chevaux qui étaient les jeux les plus anciens de Rome.

Des aménagements simples donnèrent, sous César au 1er siècle avant J.-C., la forme qu’on lui connait aujourd’hui.

C’était la plus grande arène de la ville.

C’est sous Trajan (53 – 117 après J.-C.) que fut construite l’immense arène de pierre qui portait la tribune à gradins pouvant accueillir 250 000 personnes.

circus_maximus_2Le cirque, revêtu de marbre, était un quadrilatère aux deux petits côtés arrondis, de 650 mètres sur 125.

Au milieu de l’arène, la Spina de l’époque augustienne était une épine dorsale, un mur de six mètres de large, deux mètres de haut, de 214 mètres de long, délimitant la piste parcourue par les chars.

Elle était décorée de statues, de petits temples, qui pouvaient servir au décompte du nombre de tours effectués par les compétiteurs.

Auguste y fit placer l’obélisque de Ramsès II rapporté d’Égypte.

Constantin y fit mettre l’obélisque de Touthmôsis III.

circus_maximus_1L’arc de l’entrée supportait le quadrige de bronze doré qui fut récupéré pour l’hippodrome de Constantinople jusqu’à ce que les Vénitiens, lors de la IVe croisade en 1204 s’en emparent.

Cet unique quadrige de l’Antiquité est aujourd’hui à la Basilique de Saint Marc à Venise.

Sur la tribune du cirque, les Romains prenaient place sur trois côtés.

Le quatrième logeait entre autre les écuries. Les galeries étaient occupées par les boutiques.

Au temps de César, le cirque était entouré d’un fossé empli d’eau pour éviter que les éléphants et les fauves ne s’en échappent.

Les courses, de plus en plus goûtées par le peuple atteignirent certains jours le nombre quotidien de soixante.

Elles avaient lieu jusqu’à la tombée de la nuit. Les enjeux et les paris se réglaient parfois en batailles cruelles et sanglantes. On ramassait les morts rapidement.

C’est le roi ostrogoth Totila (541-552) qui mit un terme à cette tradition vieille de 1150 années.

Tel qu’on le voit aujourd’hui sur les pentes du Palatin, le site comprend les vestiges de la résidence de l’empereur Domitien (81-96 après J.-C.) composée de vastes appartements privés, la domus (maison) Augustana et de bâtiments servant aux affaires publiques, la domus Flavia.

La domus Augustana est difficilement repérable dans un enchevêtrement de bassins, de cours, de colonnades. Mais la récompense du promeneur est sur la terrasse qui offre une large vue sur le cirque et la colline de l’Aventin.

 

 

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