Les amoureux de la mer, des criques désertes et des plages de sable fin, les adorateurs du soleil et des ciels sans nuages, considèrent cette « côte d’émeraude » comme la plus belle de Sardaigne et l’une des plus remarquables d’Italie.
Jusqu’aux années 1960, cette portion de littoral découpé et rocheux (longue d’une quarantaine de kilomètres à vol d’oiseau du nord au sud) appartenant pour sa plus grande partie à la commune d’Arzachena (dans la région sarde dite de la « Gallura ») resta pourtant quasiment inhabitée et à l’écart de tout flux touristique.
L’explosion touristique débuta en 1962 avec l’arrivée du prince ismaélite Karim Aga Khan lequel, fasciné par la beauté de l’endroit, entreprit de créer, au beau milieu de cette bande littorale presque vierge de toute présence humaine, un paradis du tourisme international.
Le secteur de l’actuel Porto Cervo, rocheux et sans valeur pour l’agriculture locale fut facilement acquis. Le prince-promoteur s’entoura de « scénographes » (le français Jacques Couelle) et d’architectes pour donner naissance à un lieu de villégiature susceptible de satisfaire la clientèle mondaine des « happy few » , la jet-set internationale, à l’image d’un St-Tropez, d’un Ravello ou d’un Portofino.
De part et d’autre de la station mondaine de Porto Cervo, la Côte d’Emeraude sarde est un véritable paradis pour les amateurs de baignades et de plongées en apnée, de plages de rêve et de paysages inoubliables. C’est une succession de criques minuscules ou plus grandes, de plages longues et aménagées, ou plus petites et livrées à quelques baigneurs solitaires, d’une infinité d’îlots rocheux et d’îles plus étendues, dont la plus grande fait partie de l’archipel des îles de la Maddalena, classé parc national depuis 1994…
Hormis aux abord des villages touristiques et de leurs hôtels (Baja Sardinia par exemple) l’eau est miraculeusement belle et claire et d’une grande propreté en raison de l’absence de villes ou de grands ensembles immobiliers de loisirs sur le littoral.
Un problème : l’accès au plages
Revers de la médaille, s’il n’y a pas de grands ensembles immobiliers de loisirs pour polluer la côte, celle-ci est tout de même ponctuée de somptueuses villas de milliardaires, entourées de murs imposants ou de hautes grilles, et l’accès à la mer est parfois un casse-tête… Lorsqu’on finit par arriver à proximité d’une plage, l’absence ou la quasi-inexistence de places de stationnement pose problème. En certains endroits on trouvera des parkings plus ou moins grands, aménagés ou non (parfois de simples « terrains-vagues ») à l’entrée desquels un « droit de stationnement » vous sera demandé par deux personnes assises devant une table de camping et dont on peut se demander si ce sont ou non des « gardiens de parking » autorisés…
En ferry : pour les visiteurs en provenance de Corse, le ferry relie Bonifacio à Santa Teresa Gallura en moins d’une heure. De là, une heure de route permettra d’atteindre Palau et l’île de la Maddalena, Arzachena puis Porto Cervo (Via Arzachena).
En avion : l’aéroport d’Olbia reçoit de très nombreuses compagnies aériennes (en grandes parties allemandes et scandinaves) et connaît un nombre impressionnant de liaisons surtout en haute saison. De France les vols en direction d’Olbia partent en haute saison de Paris-Orly, de Lyon, de Bordeaux ou de Nice.
En voiture : Ryanair desservant Alghero (sur la côte nord-ouest de la Sardaigne), il peut être plus pratique pour certains d’arriver par cet aéroport, puis de louer un véhicule. Deux heures de route suffisent à relier Alghero à Olbia, en passant par Sassari.