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Jusqu’au 19e siècle, on arrivait au Borgo et à la magnifique Place Saint-Pierre par un lacis de ruelles moyenâgeuses qui impressionnaient les pèlerins et les visiteurs.
Protégé par la forteresse qui fut dans l’Antiquité le mausolée de l’empereur Hadrien, puis le château Saint-Ange, le quartier du Borgo se développa, au cours des siècles, pour devenir le centre des pèlerinages, lors de la construction de Saint-Pierre.
Dès la première cathédrale, les pèlerins venus du nord comme les Saxons et les Francs, y avaient établi leurs premiers hospices, dans lesquels ils se groupaient à leur arrivée à Rome (8e siècle).
Le quartier subit sous le pontificat de Léon IV en 847, un incendie dévastateur qui s’arrêta miraculeusement aux portes de Saint-Pierre au lieu de se propager.
Le pape, au balcon, avait donné sa bénédiction.
Il fit alors élever un mur de fortification qui protégea le territoire de la cité, désormais appelée Città Léonina.
En 1527, le pillage de Rome par les troupes de Charles Quint mit fin à la progression urbaine du Borgo, qui avait été constante jusqu’à lors.
C’est quatre siècles plus tard que le dictateur Mussolini décida d’une large rénovation urbanistique qui entraîna la disparition de toutes les parties anciennes de ce quartier, par l’aménagement d’un grand axe d’accès à Saint-Pierre.
Un large boulevard fut tracé. Pour rappeler les accords du Latran (1929) entre le Saint-Siège et l’Etat italien, il porta le nom de via della Conciliazione.
La pointe du Borgo avant démolition
