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Le Palais des Doges

Le Palais des Doges
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Il n’y a qu’une seule place à Venise : La Piazza. Tous les autres espaces sont appelés « campi » (au singulier campo). De même, il n’y a qu’un seul palais, le palais des Doges pour lequel est utilisé le vocable de Palazzo, alors que toutes les somptueuses demeures des familles célèbres, des riches marchands, sont le plus souvent appelées « casa », et même d’une manière contractée Ca’. La Ca’ Pesaro, la Ca’ Grimani par exemple.

Le mot Doge provient du dialecte vénitien. Il signifie duc, le mot venant lui-même de «dux» qui, dans la Rome antique, désignait « celui qui commande’’.


L’Histoire du Palais des Doges

L’origine du palais Ducal remonte aux années 810. Les Vénètes avaient quitté la cité de Torcello devenue trop vulnérable, pour se réfugier dans une zone insulaire dite Rivo Alto (Rialto) en plein centre de la lagune. C’était la future Venise.

Ce transfert de population cherchant un refuge plus sûr s’est accompagné d’un événement prodigieux, en l’an 828 : l’arrivée des reliques de l’évangéliste Saint Marc, achetées par deux marchands à Alexandrie, ce qui donnera à la ville un retentissant prestige religieux.

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Tout devait alors montrer la gloire d’une cité rayonnante désireuse de se trouver un destin digne de celui d’un empire.

En sept siècles, les transformations successives du palazzo, la construction de la basilique San Marco et le modelage de la Piazza, ont conduit à une accumulation des richesses architecturales et artistiques dignes des plus grands rois.

Le premier palais ducal qui a été construit par un doge du nom d’ Angelo Partecipazio, était de la forme qu’avaient les forteresses à hauts murs et tours de défenses.

Il fut dès l’origine le siège du pouvoir dogal, le siège de l’hôtel de ville et le lieu de résidence du doge.

Il connut une succession de transformations dues à la progression de la puissance de Venise, du pouvoir politique, de la gestion de ses finances, du fonctionnement de sa justice, de la conduite de sa diplomatie, et avec l’agencement des salles de ses conseils, des salles de garde, et bien entendu des installations des appartements privés du doge et de la cour.

C’est à la fin du 13e siècle qu’apparut la nécessité d’une radicale transformation. Elle était d’autant plus évidente qu’à plusieurs reprises de graves incendies étaient la cause d’importants dégâts.

Le palais fut transformé profondément, mais non du fait de désirs capricieux des doges successifs. Le déploiement somptueux des salles et la décoration des murs et plafonds par les plus grands artistes furent voulus et décidés par les représentants de la ville.

L’édfice ne pouvait qu’être magnifique dans une riche cité orgueilleuse de sa puissance et de sa réussite. Tout devait le montrer dans sa gloire rayonnante.

Les travaux commencèrent vers le milieu du 14e siècle par la rénovation de l’aile sud, sur le bassin.

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En 1424 commencèrent de sous le dogat de Francesco Foscari, les travaux de l’aile ouest, jusqu’à la porte d’entrée.

Plus tard, à la fin du 16e siècle, deux incendies détruisirent à nouveau l’intérieur des plus belles salles, des poutres aux planchers.

Enfin, à partir de 1560 fut édifié le Palais des Prisons (prigioni) sur l’autre rive du rio di Canonica, relié au palais des doges par le Pont des Soupirs, ainsi nommé tardivement par la littérature des romantiques.

C’est de ces reconstructions successives que résulte le merveilleux palais que l’on admire encore aujourd’hui.

Lire aussi : Le Palais des Doges (2)

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